Chers lecteurs,

J’estime qu’un petit rappel s’impose ici, pour ceux qui auraient peut-être égaré l’essence même de cet espace. Vous êtes en train de lire mon blog, un modeste coin du web où j’épanche mes pensées, mes passions et, oui, parfois même mes coups de cœur et coups de gueule, autour de sujets divers, de l’informatique à la pop culture, en passant par mes états d’âme du moment.

Il se trouve qu’en ce moment, Apple occupe une bonne part de mes articles. Pourquoi, me demanderez-vous? Parce que je découvre peu à peu cet univers avec une curiosité nouvelle, une immersion dans l’écosystème qui me pousse à partager ce que je vis, ce que je pense, et ce que j’apprends. Oui, cet espace me permet d’explorer librement mes envies et d’écrire ce que moi j’ai envie de dire. "Mais, cher Petit Pouyo," pourriez-vous objecter, "c’est justement ce qui fait la beauté de votre blog, cette liberté d’expression, n'est-ce pas ?" Eh bien, voilà, c’est dit.

Si j’écris ces quelques lignes aujourd’hui, c’est qu’un commentaire récemment déposé, que je n’ai d’ailleurs même pas pris la peine de valider, m’a laissé pantois. En substance, ce lecteur me reprochait de transformer ce blog en showroom et en service après-vente pour Apple. Par-dessus le marché, il m’a informé de sa décision de supprimer mon flux RSS de ses abonnements, après m’avoir suivi pendant des années. Écoutez, pardonnez-moi, mais j’en ris encore. Oui, je ris, car ici, j’écris ce que bon me semble. Ce n’est pas un site institutionnel ni un magazine spécialisé, mais un espace de liberté où, si le contenu ne plaît pas, eh bien, que chacun aille lire ailleurs.

Qu’il est ironique, tout de même, quand on y pense ! Des années durant, j’ai écrit sur Linux, sur Debian, sur les géants du numérique et leurs alternatives, sur les OS libres et les solutions anti-GAFAM. Pas une seule "plainte". Pas une seule récrimination. Mais voilà que depuis que j’ai pris l’initiative d’explorer l’univers Apple, voilà que les remontrances affluent. Faut-il en rire ou en pleurer ? Je m’interroge, moi qui pensais avoir affaire à des lecteurs raisonnables, ouverts d’esprit. Que nenni, chers amis, il semblerait qu’il n’en soit rien. Il y a là, pardonnez l’expression, une petitesse d’esprit qui frôle l’indécent, des réactions d’enfants capricieux qui piquent leur crise parce qu’un programme, soudainement, ne passe plus uniquement leurs dessins animés préférés.

Alors, qu’on se le dise : je continuerai d’écrire ici ce que j’ai envie d’écrire, qu’il s’agisse d’Apple, de Linux ou de ce que le vent m’inspire. Je réalise, face à ces réactions déconcertantes, que certains n’acceptent tout simplement pas qu’une personne puisse évoluer, changer de perspective, ou même simplement diversifier ses centres d’intérêt. Parce que moi, voyez-vous, j’estime que la vie est une école inépuisable où chacun se doit d’apprendre et se remettre en question. Mais il semblerait que, pour certains, la moindre déviation du chemin qu’ils imaginaient me voir suivre soit source de frustration, voire d’un sentiment de trahison. Comme si un blog personnel devait se conformer à une ligne éditoriale fixe, figée dans le marbre, où chaque mot serait soigneusement pesé pour répondre à une niche étroite et immuable. Quelle absurdité !

Pardonnez cet élan de franchise, je ne suis guère coutumier des billets d’humeur, mais il fallait bien que cela sorte. C’est cela aussi, la liberté d’un blog, que d’exprimer ce qu’on ressent, quand on le ressent.

Alors voilà, à ceux qui se sentent froissés par mes explorations technologiques, par mon "infidélité" à un univers, je dirais simplement: qu’ils passent leur chemin. Je continuerai d’écrire ici pour ceux qui, comme moi, aiment apprendre, découvrir et partager sans peur d’évoluer. Et aux autres, eh bien, je n'ai qu'une chose à dire: à bon entendeur.